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Du sang et des armes
 
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 La vie est bien faite

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MessageSujet: La vie est bien faite   La vie est bien faite Icon_minitimeMer 6 Fév - 15:57

« La vie est bien faite » c'est avec cette pensée naïve mais réconfortante qu'Harold le forgeron s'était réveillé ce matin là. Le jour naissait à peine que déjà son lourd marteau frappait le métal rougit. N'ayant qu'une main, il avait besoin de l'assistance d'un jeune apprenti. Qui, il faut bien le dire, n'apprenait pas grand chose vue qu'Harold n'était pas très causant. Le tintement produit par les coups envahissait le petit village et signifiait pour les habitants qui n'étaient pas encore parti aux labours qu'il était déjà bien tard. Tout en regardant son ouvrage, Harold pensait aux Dieux qui parfois s'incarnaient dans le métal en fusion. Mais il ne fabriquait plus que des outils agricoles et les Dieux préféraient sans doute les champs de bataille aux champs de blé. C'est avec l' idée amusante d'un Dieu incarné dans un soc de charrue qu'il décida de reforger une arme, un jour, juste pour se souvenir.


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Les scories de la Horde Furieuse avaient marché toute la nuit et la soif leur tiraillait le gosier. Il décidèrent donc de faire un raid chez les vorozions afin de se ravitailler. Ho ! Juste de quoi leur permettre de gagner le sud à l'abris du manque. Cachés dans les bois l'unité attendait l'éclaireur qui revint avec des nouvelles réjouissantes. Un petit village, à deux Polacs, avec tout ce qu'il faut et aucun homme en arme. Bromurh le chef, parce qu'il possédait les plus grosses canines et une Arme Dieu, se dit que c'était un aubaine fabuleuse. Le temps que quelqu'un s'aperçoive du pillage, ses scories auraient passé la frontière depuis des lustres, les bras chargés de fillettes et de victuailles.


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Harold se souvint alors de sa jeunesse passée au service de l'armée de l'Empire Vorozion. Il avait pour tâche l'entretien de l'équipement d'une unité de cavalerie. C'était plutôt bien payé et il évitait la fureur de la guerre, loin du front, à marteler la cuirasse cabossée dont l'ancien propriétaire engraissait les corbeaux. Le jeune Harold était alors très consciencieux et faisait des miracles. L'unité réalisait de sérieuses économies et l'Aenestor avait donc décidé de lui offrir une promotion…


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Pour atteindre le village il fallait juste traverser les vastes champs où s'affairaient déjà une tripotée de bouseux. Bromurh attaqua le plus vite possible afin d'éviter qu'un de ceux ci n' aillent donner l'alerte. Ce qui a bien failli arriver si son Arme n'avait carbonisé à plusieurs pieds de là un gamin crotteux filant en beuglant. Pour le moment tout va bien se dit le chef. Quand on lui annonça qu'un de ses lieutenant était empalé sur une fourche, il gronda et donna lui même le coup de grâce à son vieux compagnon verdâtre. Plus aucun paysan vivant sur lequel passer sa rage, il mordit à belle dents dans les chairs cuites à point de sa jeune victime.


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…L'Aenestor d'origine noble voulait une épée qui en jette. « Je veux qu'on croit avoir affaire à une vraie Arme Dieu, alors tu rajoute des fausses runes et tout et tout… » avait il dit. Si le travail était satisfaisant, la prime serait grasse. Harold tout à coup investi d'une tâche gratifiante y a passé des nuits entières, s'y est repris à plusieurs fois , il a même failli laisser tomber. Et c'est ce qu'il aurait peut être dû faire.


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Il s'agissait maintenant de rejoindre le village le plus discrètement possible, brailler un bon coup, massacrer un peu pour l'exemple et pour calmer les gars. Ce petit programme réjouissait l'Arme de Bromurh, celle ci cultive depuis toujours une forte haine envers les vorozions et particulièrement envers les militaires et plus encore pour les gradés. Les considérations affectives de son Arme n'avaient jamais inquiété plus que ça le chef scorie. Ce qu'il lui demandait, c'était la puissance, et elle n'en n'était jamais avare. La troupe se lança sur le village telle une meute de loups affamés, tout crocs dehors, brandissant leurs épées émoussées et leurs macabres trophées.


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Le forgeron avait stoppé son ouvrage. Il tâtait le moignon de son bras droit comme pour s'assurer que sa main n'était vraiment plus là. Harold aurait pu être un grand forgeron mais le jour où celle ci fut tranchée, ses projets d'avenir avortèrent aussi sec. Il mit du temps à s'habituer à cette mutilation et son travail s'en ressentait. L'Armée, ne désirant finalement plus ses services, l'envoya avec une maigre prime aller se faire voir ailleurs. Tous les rams servirent à l'achat de cette vieille forge où il officie maintenant depuis plus de vingt années, ayant mis dans un coin tous ses rêves passés. Commençant à se sentir agacé, il préféra débaucher son apprenti pour rester seul.


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Les premiers villageois rencontrés étaient des vieillards. Ils tombaient comme les blés mûrs sous la faux. Ceux que Bromurh redoutait tout au plus, ce sont les hommes armés de leurs fourches. Tout dépendra de leurs nombre mais les pertes du côté des scories devraient être minimes et le butin en perspective exigeait quelques sacrifices. Tient, ça y est… Quelques hommes armés d'outils surgissent dans la rue principale. Une nouvelle fois, l'Arme de Bromurh parla un langage de feu et quelques-uns furent cramés sur place. Les autres allaient finir en tronçons sanguinolents avant d'avoir dit ouf. Les Scories entraient dans le village comme dans du beurre. On ne transforme pas un âne en sharak se plaisait-il à penser.


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Dans la mesure où l'on peut-être ému par une arme, c'est vrai que le travail du jeune Harold effectué pour l'Aenestor était fort honorable. L'épée n'était pas encore achevée que son fil paraissait déjà redoutable et que ses lignes la rendaient équilibrée. C'est peut-être parce qu'il y avait mis tout son cœur qu'un Dieu, un vrai, décida de prendre pour demeure son ouvrage. En un coup de marteau, l'arme fut forgée et son essence divine la transfigura en quelque chose de fascinant et de terrible. L'esprit de l'apprenti fut submergé et il fit la rencontre de Sadsong , l'occupante de l'épée. Dans ces cas là, on ne réfléchi pas trop et tenant à la main une telle promesse de gloire, Harold décidait de filer à la Thunk sans demander son reste. Ce qui fut dommage, c'est d'avoir croisé l'Aenestor dans les écuries qui ne mit pas longtemps à comprendre la situation. Le duel ne s'est pas éternisé, Sadsong n'étant pas encore en mesure de soutenir efficacement son porteur. Cette nuit, Harold perdit presque tout : sa main droite et le Dieu qu'elle tenait avidement. Ces douloureux souvenirs entachèrent l'optimisme du forgeron, se demandant si la vie était si bien faite que ça… Des cris venant de la grand'place le tirèrent de sa torpeur.


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Bromurh et sa troupe avaient rabattu sur la place principale tous les villageois et ceux-ci acculés de toutes parts commençaient à comprendre ce qui allait leur arriver. Même les hommes s'étaient débarrassés de leurs outils, de peur que les scories ne se méprennent sur leur courage. Les gars commençaient à saliver à la vue des fillettes en pleurs qui se cachaient le visage dans les jupons des mères affolées. Le chef hurla la promesse qu'il n' y aura pas de jalouses, mères et filles connaîtront le même sort.


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Harold le forgeron comprit tout de suite que le village était attaqué. Ce qui lui déplût le plus, c'était la tête des assaillants. Des scories, des mutants pervertis par une ascendance des antiques orcs et qui en ont gardé outre quelques traits, le caractère pervers. Avec des piorads, on ne pouvait imaginer pire et le petit village allait passer un sale quart d'heure, pour sûr. Le marteau cachés sous le tablier, Harold se mêla à la foule paniquée dans le but s'asséner un bon coup sur le groin d'un de ces monstres. Quitte à mourir autant refaire la trogne d'un de ces salopards. Un Scorie puant avec des crocs jaunis et un pelage sombre s'apprêtait à croquer sur place un garçon, qu'Harold reconnu comme étant son apprenti, lorsqu' il décrocha de toutes ses forces un bon revers de marteau dans la mâchoire du mutant. Tout le monde fut étonné et il y eu comme un flottement. Ce bref silence fut rompu par le cri de rage du chef scorie, bientôt suivi par ceux de tous ses acolytes.


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Par la queue du Nandi ! Un nouveau fidèle de Bromurh venait de tomber. Deux bons gars perdus à l'assaut de ce village boueux, s'en était trop. Le chef se dirigeait vers l'homme qui venait de faire sauter la mâchoire de son copain, en bousculant tout le monde sur son passage. Un pauvre handicapé valant autant qu'un pet de Zogbash ! Il lui manque une main et pourtant, il se met en garde, armé de son petit marteau. Bromurh allait trancher le présomptueux dans le sens de la hauteur quand il sentit que quelque chose ne tournait pas rond. Son Arme Dieu reçut une telle décharge qu'elle tressauta dans la main du chef. Totalement immobilisé, incapable de faire le moindre mouvement, Bromurh a eu le temps d'apprécier l'ampleur avec laquelle le forgeron armait son coup de marteau. Le choc fut puissant et la tête du chef éclata comme une baie de Siffan sous le pied. Les Scories dépourvus de meneur, paniquèrent. Certains fuirent d'autres tuèrent beaucoup de gens avant de succomber sous le nombre des paysans déchaînés. Harold, lui, considéra la longue épée noire tombée à ses pieds. Il l'avait tout de suite reconnu mais la situation paraissait tellement irréelle qu'il agissait comme dans un rêve. Calmement il ramassa Sadsong, et sans se retourner il pris la route sans plus attendre. Ils avaient tous les deux beaucoup de temps à rattraper et peu importe combien elle durerait encore, une nouvelle vie allait commencer, et celle-ci serait bien faite.
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